Vous êtes fatigué(e), et pourtant rien n’a vraiment changé dans votre organisation. Du moins, rien d’insurmontable, pensiez-vous, et pourtant… vous êtes épuisé(e), à fleur de peau, rêvant d’évasion.
Et si vous étiez en train de préparer un burn-out ?
Vous n’arrêtez pas de vous adapter, par responsabilité, par obligation. Vous gérez tout, tant vous êtes investi(e). Vous encaissez une charge mentale, à la manière d’un parent ou d’une personne forte, aux épaules larges. Vous faites face avec courage à tout ce qui arrive, tel un(e) guerrier(ère) infatigable. Vous dites "oui" alors qu’à l’intérieur, c’est "non".
Mais ce cycle ne s’arrête pas, ne vous laissant jamais le temps de décompresser et de récupérer de l’énergie…
Et puis, un jour...
La durite lâche, la soupape explose, le câble saute.
Un événement supplémentaire, même minime, dans votre vie personnelle ou professionnelle, provoque un tsunami émotionnel.
Vous êtes figé(e), tétanisé(e) par ce qui vous traverse l’esprit. Vous vous entendez dire des phrases comme :
"Je n’y arrive plus." "Je ne peux plus." "Je suis épuisé(e)." "Il faut que ça s’arrête." "Je n’ai qu’une envie : prendre un billet d’avion et partir." "De toute façon, ça ne changera rien."
Bref, c’est l’effondrement. Et chacun le vit à sa façon.
Quand on parle de burn-out, on pense souvent à l’épuisement professionnel. Pourtant, il s’agit aussi d’un syndrome d’effondrement, comme l’explique Marie Pezé, psychologue.
"C'est une suradaptation, un stress qui dure, et pour lequel il n'y a plus assez d'énergie pour y répondre."
Par exemple : une femme qui travaille, s’investit, et s’occupe de ses enfants (et de tout ce qui les concerne !).
Elle jongle peut-être avec des problèmes de garde et doit aussi gérer l’intendance (courses, ménage, éducation, soutien familial, etc.). Elle s’investit dans son travail et se surinvestit dans sa vie de famille.
Elle tombe malade, commence à ressentir des douleurs, mais continue sans s’attarder sur ses ressentis. Puis, un jour, une dispute avec son conjoint, une crise d’adolescence de l’un de ses enfants, un événement extérieur vient s’ajouter, et la durite lâche…
Les larmes coulent ; elle est exténuée d’être partout à la fois.
Avant que ce jour fatidique n’arrive, vous avez pu percevoir des signaux d’alerte.
Des douleurs corporelles
Des difficultés de concentration et d’attention
Une nervosité, une tension
Un sommeil non réparateur
Des stratégies de compensation de vos difficultés (comme plus de temps de travail ou d’adaptation, qui fonctionnent ou non)
Des comportements, des réactions, ou des pensées qui ne vous ressemblent pas
Marie Pezé explique que le BO d'aujourd'hui, "n'a rien à voir avec celui des années 80 : c'est aujourd'hui un syndrome d'effondrement et plus d'épuisement, avec désormais une usure prématurée de l'organisme"[...] On a longtemps réduit le burn out à l'épuisement des personnes surinvesties dans leur travail. Les spécialistes s'accordent maintenant sur le fait qu'il prend sa source dans l'environnement de travail et qu'il est le résultat d'une interaction, d'une rencontre entre des facteurs organisationnels et des facteurs individuels ". https://www.myhappyjob.fr/marie-peze-le-burn-out-est-desormais-un-syndrome-deffondrement/
Il est essentiel donc de comprendre ici, qu'une réaction de nous-même se produit quand des facteurs internes à notre domaine professionnel rencontrent un ou des facteurs individuels (situation personnelle difficile par exemple).
Il existe donc plusieurs burn-out qui peuvent avoir des liens entre eux :
Le Burn Out Maternel/Parental,
Le Burn Out Familial,
Le Burn Out Professionnel,
Le Burn Out Sentimental,
Le Burn Out de l'Etudiant,
Le Burn Out Emotionnel etc.
Et il existe aussi des Brown Out, des Bore Out.
Le Burn-Out c'est une surcharge dans un domaine, le Brown Out c'est l'ennui dans un domaine, et le Bore-Out c'est un peu la résultante de l'un ou de l'autre : une perte de sens, une démission silencieuse.
La différence entre Burn Out et Dépression ?
Le Burn Out peut conduire à la dépression s'il n'est pas pris en charge.
Le BO est la sonnette d'alarme si je peux dire, d'une potentielle dépression. Chacun le vit à sa façon, mais il reste "passager" et s'il est pris à temps, la personne peut en quelques semaines, mois, retrouver une attitude positive.
La thérapie peut donc vous accompagner à vous réaligner avec vos aspirations et reconstruire votre environnement pour redevenir acteur de votre vie.
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