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Oser sa propre lumière

J’ai l’opportunité de vous parler d’une transformation intérieure.


Mais de quoi s’agit-il exactement ?



Tout au long de notre vie, nous évoluons.

Nous réalisons des transformations, plus ou moins importantes, plus ou moins profondes, qui touchent aussi bien notre environnement que notre être intérieur, notre manière de penser et de percevoir le monde.

Une transformation intérieure concerne spécifiquement un changement en soi, qui débute, comme tout changement, par une remise en question. Un élément déclencheur en est souvent à l'origine. Celui-ci peut être positif, négatif, ou même un mélange des deux. Souvent, une décision devient la clé de ce changement, permettant de fermer une porte, d’en ouvrir une autre, ou parfois les deux.

Dans les deux cas, une transformation intérieure mène à un enrichissement personnel, car elle nous engage sur un chemin d’apprentissage vers une meilleure version de nous-mêmes.


Il existe plusieurs types de changements graduels qui peuvent s’imbriquer et toucher aussi bien le concret de notre quotidien que des dimensions plus psychologiques et spirituelles.


Par exemple, cela peut naître d’une prise de conscience : une routine qui ne nous convient plus, un nouveau besoin personnel, des mots ou des conseils qui reviennent de différentes personnes, ou un événement marquant, difficile ou agréable, qui vient réveiller un questionnement intérieur.


La quête de soi, souvent prônée dans les milieux spirituels, peut sembler nébuleuse — et pour cause. Pourtant, elle prend place naturellement, souvent au bon moment.


Cette quête implique un cheminement, donc du temps, un investissement personnel, une absence de jugement envers soi-même, des analyses et des questionnements auxquels nous donnons du sens.


Un sens lié à nos croyances, nos expériences, nos désirs et nos aspirations, ou encore à ce que l’on souhaite éviter. Parfois, cette transformation intérieure se manifeste par des besoins ou des désirs inexpliqués, voire risqués, qui peuvent paraître incohérents au premier abord.


Quant à moi, je suis en plein cheminement. Il y a quelques mois, après avoir mis de côté des pratiques professionnelles qui me tenaient à cœur, par manque de temps, un événement déclencheur, plutôt négatif, m’a fait réaliser que j’étais complètement à côté de mes pompes.


Cet élément négatif ? On m’a fait comprendre que je n’avais pas ma place dans le métier pour lequel je me formais. Pourtant, d’autres professionnels estimaient que ma personnalité atypique et mes diverses expériences étaient une force, une qualité enrichissante pour ce métier. Des sens contraire qui m'ont fait me remettre en question !

Quand une fleur ne fleurit pas, on corrige l’environnement dans lequel elle pousse, pas la fleur.

Paulo Amoro


C’est cette expérience négative qui a été la plus enrichissante, car elle a ébranlé ma manière d’être et remis en question ma confiance en moi.


Pour surmonter cette épreuve, je me suis "reconnectée" à mon essence, à mes pratiques et à mes capacités, que j’avais mises de côté. Aujourd’hui encore, je porte des séquelles, car cette expérience a laissé une blessure profonde, une véritable blessure d’âme.

Cela m’a poussée à entreprendre un travail personnel en profondeur et à revenir vers ce qui est authentiquement moi, sans honte de cette différence qui fait de moi ce que je suis.


Pour m’accompagner dans ce cheminement, j’ai traversé une phase difficile, qui ressemblait peut-être à une dépression, un deuil. Un deuil de soi, de ce qui n’est plus acceptable extérieurement, puis intérieurement. En somme, un deuil de ce qui ne me convenait plus dans mon rapport à mon environnement.


J’ai ensuite entamé un travail psychologique et spirituel pour donner un sens à tout cela, notamment grâce à une aide thérapeutique et à des personnes bienveillantes, prêtes à m’écouter. J’ai rencontré une guide, objective et bienveillante, qui m’a régulièrement rappelé l’importance de ma singularité.


Après un an de suivi, elle m’a avoué qu’elle ne pensait pas que j’irais jusqu’au bout de cette démarche. Elle n’était pas une guide spirituelle, mais elle est devenue une âme qui a offert à la mienne tout ce dont elle avait besoin à ce moment-là. Elle m’a recentrée quand c’était nécessaire, soutenue aux moments les plus douloureux, notamment lorsque j’ai cru perdre ma lumière, et avec elle, mon identité.


Elle m’a appris à distinguer mes propres responsabilités de celles des autres et à comprendre le rôle de mon environnement dans mon parcours.


Elle a été une observatrice engagée de cette transformation intérieure parce que j’ai osé remettre en question, accepter, chercher du sens et travailler sur ce qui se transformait en moi.

Le temps a été mon allié, et aujourd’hui je suis en plein chemin d’acceptation et de renaissance dans un nouvel environnement où je m’épanouis.


Les changements, et en particulier la transformation intérieure, sont un appel au lâcher-prise, à une (re)connexion avec soi-même et à nourrir cette lumière qui brille en chacun de nous.

“Oser sa puissance intérieure et l’investir pleinement”

Notre part d’ombre est également une ressource : cette obscurité, si nous apprenons à la maîtriser, devient un atout pour oser sortir des sentiers battus, pour affirmer notre unicité et revendiquer la souveraineté de notre vie grâce à une connaissance approfondie de soi.


Gardons à l’esprit que les moments difficiles sont passagers. La cyclicité sacrée de la vie nous invite à transformer nos expériences. Alors, donnons-nous l’opportunité de vivre pleinement ce changement. Nous avons le droit d’essayer, d’ajuster et de retravailler ce qui est en train de naître (ou de renaître) en nous !


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